Récap NBA Paris Game 2023 : entre passion et raison

La passion guide mon implication sur BasketballMania. Je n’ai jamais rien gagné depuis 2016, pas un centime. Et heureusement, je n’en suis pas dépendant financièrement.
Dernièrement, j’ai tenté d’ajouter de la pub pour voir si je pouvais amortir les frais annuels d’hébergement du site, un échec. Je vais les retirer.
L’avantage est que je n’ai jamais eu à demander l’approbation de quiconque pour écrire ce que je voulais, à propos de ce qui me plaisait, ou pas. Un blog assumé « indépendant » plus que « site d’informations », j’écris sur ce que j’aime, ce que je veux et je n’ai jamais changé de ligne éditoriale.
Le volume de publications a évolué avec le temps libre que j’avais et aussi tout simplement en fonction de mes envies.

Au plus fort, les milliers de visiteurs mensuels m’ont permis d’avoir assez de poids pour travailler en toute confiance avec l’entreprise chargée des relations presse pour la NBA et d’autres marques.
J’ai entretenu ces relations mais évidemment, n’ayant pas pu faire grandir comme j’aurais dû le faire la communauté sur les réseaux sociaux, la visibilité étant moindre, j’ai dû me satisfaire de ce qu’on m’accordait.
Après avoir réussi la transition de « fan » à « média » (et vous ne le savez peut-être pas, mais la NBA est intransigeante avec cela ! Le code à respecter est très clair et je me suis appliqué à le respecter à chaque fois que j’ai eu une chance), j’ai doucement reglissé de l’autre côté.

Pourquoi je vous parle de ça dans le cadre du NBA Paris Game 2023 qui vient de se dérouler à Paris jeudi 19 janvier ?
Simplement car un nombre de commentaires hors du commun remonte depuis plusieurs jours des fans de NBA sur les réseaux sociaux, très véhéments sur la présence bien trop importante au match d’influenceurs et autres invités VIP qui selon eux, « voleraient » les places aux connaisseurs.
De plus, le prix des place très peu abordable et la difficulté de pouvoir s’en procurer a joué très fortement sur l’avis négatif de ces mêmes fans, qui gardent pour beaucoup un goût amer de ce second match de saison régulière NBA à Paris.

Alors je me suis dit qu’il serait peut-être intéressant pour les fidèles lecteurs que vous êtes de comprendre un peu plus précisément à quoi un tout petit média comme BasketballMania peut accéder et dans quelles conditions, tout en vous partageant mon avis sur l’événement tant attendu.

En 2020, la même en couleurs

Tout d’abord, revenons en 2020, novembre 2019 pour être précis. Un système de prévente avait été proposé par la NBA qui devait aider les « vrais » fans à faciliter l’achat de places et ainsi contrer les robots guidés par les revendeurs du marché noir. Evidemment, cela avait été un échec, j’en parlais déjà à l’époque avec une certaine rage, n’ayant pas pu acheter de billets. J’avais fini par craquer quelques heures avant le match en achetant des billets sur leboncoin à un prix… tout-à-fait déraisonnable. Donnant par la même toute confiance à ce système qui me rend dingue… mais l’idée de manquer cette occasion était plus forte.

Les VIP et autres invités influenceurs étaient déjà là évidemment, tout le monde s’en était déjà plaint… évidemment. Mais faut-il le rappeler, la NBA est une entreprise qui cherche à générer de l’argent, beaucoup d’argent. Ils s’occupent et « garantissent » un spectacle officiellement ouvert à tous. Enfin à tous ceux qui pourront payer et se moque (selon moi assez logiquement) que les plus modestes ne puissent pas y accéder.
Le stade sera plein, ici ou là et c’est bien ça le plus important. Sans oublier qu’ils cherchent sans arrêt à grapiller de nouveaux fans ou consommateurs. Les plus gros fans déjà acquis à leur cause ne les intéressent donc finalement pas tant que ça.

Donc rien de nouveau sous le soleil avec cette nouvelle édition, trois ans après. Un système de prévente « Verified fans » là encore, devant nous garantir un accès plus facile aux places et limiter le resell. Mouais, dès le début, on y croyait déjà moyennement. Mais attention, la NBA n’y est (dans le fond) pour rien ! Cela se passe exactement de la même façon pour les concerts ou autres événements convoités. Il y aura toujours de petits malins qui parviendront à contourner le système.
Sauf que, les fans de tous les pays ont voulu accéder à l’affiche proposée par la NBA, entre les Chicago Bulls et les Pistons de Detroit et que cette fois, même pas de file d’attente interminable, il faudrait attendre un sms de confirmation qui donnerait droit d’acheter des billets.
Pour me rassurer et me réconforter, il aura à priori suffit de 30 minutes pour que l’ensemble des places destinées à la prévente soient écoulées…
Les 14700 places disponibles de l’Accor Arena (anciennement POPB pour les plus vieux) de Paris ne pourront pas répondre à la demande Internationale, ni même Nationale et la frustration sera énorme pour beaucoup.

Le prix prohibitif des places a laissé penser que toutes les places ne seraient pas vendues si vite que prévu mais le contraire a été prouvé. Le produit luxueux, quel qu’il soit, se porte très bien. Il y aura de la place pour ceux qui pourront payer, point.
Quelques jours avant le match, ceux qui étaient restés sur la touche le jour de la prévente ont pu recevoir un nouveau sms, indiquant la mise à dispo de nouvelles places. Evidemment, elles sont parties très vite, au prix, pas de négo possible sur Ticketmaster !

Pour ce match, j’ai pu acheter des billets, au prix fort mais j’étais déjà très heureux d’avoir pu assurer mes places pour m’y rendre en famille.

Les entraînements, aussi fortement encadrés que le match

Nulle n’accède à sa guise à l’entraînement d’une équipe NBA, même délocalisé à Paris. Surtout devrais-je dire… 2K m’a permis d’accéder aux séances d’entraînement des Bulls et des Pistons, vous pouvez retrouver une sélection de mes photos ici. C’était comme tous ces moments exceptionnel, de pouvoir être au plus près des équipes, entendre les joueurs échanger, voir les rires et les comportements des plus soucieux (Nerlens Noel par exemple, clairement pas dans son assiette). Lonzo Ball et Dante Cunningham ont voyagé avec les groupes et on peut même profiter d’une séance de shoot pour le second.

Et le match dans tout ça ?

Malgré la grève générale et les difficultés majeures dans les transports qui en ont laissé quelques-uns sur le carreau, le stade était presque plein et c’est MA surprise de la soirée. Honnêtement, je n’y croyais pas. J’imaginais un stade à moitié vide, qui aurait démotivé la NBA de revenir à Paris l’année prochaine.
Au contraire, le public était présent, en revanche, l’ambiance, c’est une autre histoire.
Mais là encore, si vous avez eu la chance de voir un match NBA aux Etats-Unis ou ailleurs (Londres par exemple lors des derniers Global Games), il ne faut pas croire que TOUS les matchs sont animés par une ambiance de Playoffs, loin de là même.
Alors s’il y a bien un sujet qui n’en est pas un pour moi, c’est celui-là… Oui une partie du public présent n’en avait pas grand chose à faire (j’avais de bons spécimens autour de moi), oui, certains ont passé plus de temps au bar qu’à regarder le match et oui, une plus grosse affiche et plus de suspense auraient forcément généré une plus grosse ambiance, mais je ne m’attends pas du tout à vivre une soirée folle en me rendant à ce match, à aucun moment. Si je ne veux pas être frustré du manque d’ambiance, alors, j’économiserai pour vivre un match de Playoffs à Boston, par exemple.

Personnellement, j’ai trouvé le spectacle plus que bon, la musique d’intro des Bulls a plongé la salle dans une ambiance que beaucoup n’avaient pu vivre que par l’intermédiaire de leur télé jusque là. L’émotion était au rendez-vous. Les animations en tous genres aussi. Sans oublier les mascottes qui font la particularité de ces shows à l’américaine. Le jeu, c’est autre chose… plutôt moyen, soyons clairs. Même si certaines actions ont ravivé la flamme l’espace d’un instant et que les Bulls n’ont finalement pas si facilement réussi à se débarrasser des Pistons. L’écart final (126-108 en faveur de Chicago) ne représentant pas si fidèlement le déroulé du match. On était heureux de voir DeMar DeRozan en tenue, qui a fait un bon retour. Mais c’est surtout Zach Lavine (30 points) qui a éclairé les yeux des fans des Bulls, venus en nombre, 25 ans après le dernier passage de l’équipe à Paris. Lonzo Ball manque clairement dans l’effectif pour les voir grandir.
Côté Pistons, Killian Hayes est passé à côté de son match, malgré un très bon démarrage à la construction. Il a voulu se montrer (logiquement !), a pris ses shoots mais n’a rien rentré. Bojan Bogdanovic, peut-être déjà la tête ailleurs (étant au centre des rumeurs de trade) n’a pas pu faire grand chose.

Stop ou encore ?

La grande question de la conférence de presse d’avant match d’Adam Silver était de savoir si la NBA s’installerait de nouveau à Paris en 2024, année Olympique à… Paris !
L’accord au sujet du développement -dont tous les détails n’ont pas encore été livrés- entre la NBA et la France, (Silver s’étant entretenu avec le Président Macron en marge du match) prouve que la France compte pour la grande ligue. L’installation d’un NBA Store l’été dernier en plein centre historique parisien n’avait trompé personne.
Le succès total (dites-moi l’inverse ?) de cette nouvelle soirée ne laisse que peu de doute, la NBA reviendra en 2024 à Paris.
L’affiche elle n’a pour le moment rien de sûr.

Victor Wembanyama, futur pick #1 et tête d’affiche en 2024 à Paris ?

Et si, tout ce suspense n’existait que pour permettre à la NBA de mettre en évidence celui qui l’est déjà énormément aux USA, j’ai nommé, Victor Wembanyama ?
Magic Johnson lui même a dit publiquement le plus grand bien du joueur des Mets de 19 ans. Adam Silver n’a pas pu ne pas en parler puisque le sujet revenait sans cesse sur la table.
Reste à savoir qui pourra récupérer le génie français et pourrait s’opposer aux Brooklyn Nets, qui semblent s’être positionnés pour 2024.

Bercy reste une salle où tout est petit (les travées, les boutiques…) et même si elle répond aux normes NBA, dénote par rapport par exemple à l’O2 Arena de Londres. (20 minutes pour ne pas réussir à acheter une bouteille d’eau à la mi-temps… soyons sérieux !) mais on ne va pas se plaindre d’avoir en plein Paris la possibilité d’accueillir un match de saison régulière de NBA, encore l’année prochaine, il faut l’espérer.

Et je serai très vraisemblablement encore dans la file d’attente, à tout faire pour obtenir des billets pour cette occasion si spéciale, à vivre en vrai.

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