Allo la NBA ? La France t’attend !

Tony Parker devant la Tour Eiffel à Paris

Chère NBA,

Cette histoire entre la France et toi, charmante association sportive, avait si bien commencé. Un amour naissant au début des années 90, voué à ne jamais s’arrêter. Au contraire, on attendait chacun un peu plus de l’autre d’année en année. A chacune de nos rencontres, c’était magique et ce malgré l’attente.
Toute une année pour réussir à se revoir… mais l’attente en valait la peine ! Car finalement, quand nous réussissions à nous retrouver, c’était encore plus fort, nous avions des lumières dans les yeux et on était tous les deux très heureux à la fin.

Pendant ces belles années, tu nous as offert les Los Angeles Lakers Magic Johnson, les Charlotte Hornets de Larry Johnson, Muggsy Bogues et Alonzo Mourning ou encore les Golden State Warriors qui n’étaient pas encore aussi populaires qu’aujourd’hui mais qui voyagaient avec des gars comme Chris Mullin…

Puis le début de l’infidélité. Quelques incartades à Mexico, pourquoi pas, la proximité aidant, nous n’avons rien dit… mais que dire du Japon, de l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et enfin… ton adorée Angleterre ?!

Pour Londres, tu avais le temps pour les back-to-back, dès 1993 alors même que tu pensais déjà à nous quitter.

Mais finalement, on ne se plaignait pas de se voir si peu, cela ne durait qu’un temps certes, quelques jours à peine à chaque fois, juste le temps de poser vos valises et repartir vers d’autres contrées. Et pourtant, on était bien heureux de ces visites.

Et brusquement, entre 1994 et 1997, plus rien.

Heureusement, tu as su, chère NBA te rattraper en nous envoyant une équipe des Chicago Bulls -enfin, ce qu’il en restait, sans Pippen ou Rodman- double championne en titre et qui se préparait pour boucler son second three-peat. Jordan était là, c’était celui que l’on attendait le plus. Oui, pour ça, on ne peut que te remercier. Mais toujours pas un match de saison régulière, nous devions nous contenter des miettes.

Les Chicago Bulls posant devant la Tour Eiffel lors de leur passage à Paris en 1997.

Et encore une traversée du désert, l’impression de ne plus exister et surtout ne pas savoir quoi faire pour t’attirer de nouveaux dans nos filets. Plus rien jusqu’en 2003 où tu as la bonne idée d’inaugurer les NBA Europe Live Tour par un passage des Spurs de San Antonio -et de Tony Parker par la même- en les faisant se poser au POPB. Qui plus est contre une seconde équipe NBA, les Grizzlies de Memphis. Mais l’année suivante, nouvelle désillusion, une nouvelle fois la Chine, le Japon et Porto-Rico et nous… rien.

On t’aime mais tu ne nous aides pas à ne pas craquer…

En 2006, histoire de nous donner le minimum, tu tentes une sortie en province, à Lyon, plus précisément Villeurbanne où les Spurs, encore eux, affrontent ce qui deviendra l’équipe de Tony Parker, l’ASVEL.
Et trois jours plus tard, un nouveau passage à Paris, tout le monde était là, cheerleaders et mascottes, c’était génial, surtout quand Tony Parker a essayé de dunker…

Et de nouveau, rien jusqu’en 2008, où cette fois dans ta grande bonté, tu décides de partager un peu des New Jersey Nets et du Miami Heat, le tout sans Dwyane Wade, sympa. Yakhouba Diawara se souvient encore de l’ovation de Bercy à son entrée en jeu…

On passe sur le fait qu’encore une fois en 2009, tu n’as pas trouvé d’avion disponible pour Paris alors qu’à priori, tout était soldé pour le reste du monde et en particulier Londres, décidément. Puis en 2010, ce qui restera ta dernière visite avec des bus remplis des jeunes Beasley et Love chez les Timberwolves et Amare’ Stoudemire côté Knicks de New York. Encore un Frenchie dans leurs rangs avec Ronny Turiaf, histoire de prendre un bain d’amour sur les péniches.

Que s’est-il passé ensuite ? Trois fois rien, Londres et sa O2 Arena toute fraiche et pimpante t’ont chopés et tu ne t’es plus jamais retournée sur nous, plus jamais. Tous ces restaurants, ces espaces VIP, cette salle de spectacle annexe, ces salles de conférences, ces boutiques. Rien n’était plus beau pour toi, nulle part ailleurs. Même pas la Chine que tu convoitais pourtant au même moment.

Et ce ne sont pas les projets de travaux de notre vieillissante salle de Bercy qui te feront changer d’avis. Les Global Games étaient nés à la mort des NBA Live Europe Tour. Au passage, on nous enterrait, nous la France, bien profondément.

Alors oui, tu nous as gardé en haleine, pour te faire pardonner, les Cheerleaders des Celtics par ci, des tournois de 3X3 avec la présence de légendes de la NBA par là. Sans oublier quelques mascottes pendant les All-Star Game LNB, mais les pirouettes ne suffisent plus ! Car tout ça, à côté d’un match de saison régulière chaque année à Londres et de tous ces matchs de pré-saison en Espagne, en Allemagne, en Italie… tu t’es foutue de nous et en plus ça n’a même pas l’air de te chagriner.

Depuis, tu as changé de patron un peu après nous, on avait envie de croire au changement. On a explosé notre PEL pour transformer le POPB en AccorHotelArena pour qu’elle correspondance à tes standards… ouais, deux ans de travaux ! Tu vois, on a même cédé aux sirènes du brand namming, que l’on critiquait tant avant, quand ça n’était pas chez nous.

Rapidement, tu es venue voir, d’un oeil amusé si effectivement, ça pouvait recoller. Il y avait tout, tu nous envoyais quelques signaux, mais depuis, ça n’a toujours pas l’air d’être assez.
Et comme tous les ans à la même époque, quand les Anglais ont leur soirée, nous, on va devoir te regarder et t’écouter à la télé nous dire que tu penses sérieusement à revenir en France. Mais arrête ! Ca va faire 7 ans, tu as tourné la page, assume ! Tu as refait ta vie et nous, comme des vieux cons, on continue à regarder tes photos sur Instagram, on ne t’a même pas unfollow sur Twitter et on est toujours « amis » sur Facebook.

En attendant, on en a marre de ne plus voir Paris sur cette liste des matchs internationaux, on est jaloux, on l’assume. Alors fais-nous rêver, envoie nous les Sixers, contre les Suns, même un match de pré-saison avec la moitié des effectifs absents, on s’en fout. Ca voudra dire que quelque part, on est encore, un peu dans ton coeur et aussi… dans tes plans financiers.

Alors chère NBA, on peut se le jurer dès aujourd’hui ?  A l’année prochaine ? 

En attendant, on souhaite bien du plaisir aux chanceux Anglais qui vont vous accueillir ce soir.

1 Commentaire

  1. Ping : Une fan zone NBA et Gary Payton en plein coeur de Paris, réservez votre week-end du 15 au 17 septembre

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