Et le Heat pleure toutes les larmes de son corps.
Ce sont bien les Lakers de Los Angeles qui remportent le titre 2019-2020 dont les Finales auront été décalées de plusieurs mois pour cause de -pardonnez du peu- pandémie Mondiale.
En six matchs, alors que dans le meilleur des cas, de nombreux analystes n’annonçaient pas plus qu’un match gagné par Miami, les Lakers ont finalement réussi à l’emporter avec brio dans une série très qualitative.
Jimmy Butler aurait pu le faire, mais pas seul
On l’a vu pendant tout le parcours dans la bulle, Jimmy Butler a été fantastique, a mené son équipe avec beaucoup d’énergie mais il a aussi été soutenu au moindre coup de mou par un formidable collectif. Adebayo, Herro, Robinson et Dragic bien sûr ont complété un 5 de très belle qualité.
Sauf que Adebayo et Dragic se sont blessés et n’ont pas pu être présents pour les game 2, 3 et 4. Dragic lui reviendra uniquement pour le Game 6 dans une souffrance perceptible et sans impact évident.
Butler terminera ces finales meilleur scoreur sur les 5 premiers matchs. Le sixième étant celui de trop pour lui.
Bien plus serrés qu’imaginés, les rencontres nous ont offert un combat dantesque, notamment les matchs 3, 4 et 5.
Rendez-vous compte, sur ces trois matchs, LeBron James côté Lakers et Butler pour Miami ont leadé leurs équipes en points marqués, rebonds et passes délivrées. Des monstres tout simplement. Butler a lâché un énorme triple-double à 40 points sur le G3 (LeBron a failli l’imiter à 2 passes près). Le match suivant, Butler loupe le TD à 1 passe et LBJ à encore une fois 2.
Pour finir cette oeuvre, Butler réitère l’exploit et pose son second triple-double des finales avec 35 points, 12 rebonds et 11 passes. Tandis que (sans surprise), le King loupe le TD pour 3 passes, malgré 40 points et 13 rebonds -et surtout le match perdu- DES MONSTRES JE VOUS DIS !
Mais à la fin, c’est le King qui gagne
Il n’avait rien gagné depuis 4 ans, son 3ème titre et premier avec Cleveland. Pourtant présent sur 9 finales en 10 ans, il avait loupé les Playoffs avec les Lakers l’année dernière et clairement, on avait tous en tête que ça lui avait posé un léger problème.
Hors de question de perdre cette série pour LBJ, d’autant plus que l’âme de Kobe plâne partout autour de l’organisation des Lakers.
Le bonheur est donc arrivé pour les fans et malgré ce qui a souvent été dit, le titre n’a rien à envier aux derniers des Lakers, 10 ans en arrière et ne sera pas à marquer d’un astérisque.
On en termine avec la bulle, mais pour combien de temps ?
Quelle longue aventure pour les joueurs présents depuis le « restart ». Coupés de leurs familles, amis et environnement quotidien. Des finalistes, aucun semble regretter la fin de cette organisation XXL qui a vu la NBA redémarrer alors qu’on ne l’attendait pas vraiment, dans un contexte très particulier.
Reste à voir dans quelles mesures la NBA va pouvoir organiser la prochaine saison, quand et comment. Beaucoup de questions qui semblent lointaines pour les Lakers qui peuvent après tout ce travail célébrer (sans parade) ce très joli titre.