La série était bien mal embarquée pour les Warriors qui ont commencé par perdre l’avantage du terrain. Mais gagner à l’extérieur n’est pas un problème pour Steph Curry et son crew et ils ont pu le prouver dès le match 2 à Boston.
Le Game 3 permet aux C’s de mener une nouvelle fois dans la série et cette fois, ils avaient envoyé un signal fort. Il était facile et presque évident de voir Tatum, Brown, Smart et Horford continuer sur leur lancée et réussir à chiper un nouveau match aux Warriors et puis…
Et le chef cuistot a montré qu’il était bien de retour
Le Game 5 ? Un accident. Un simple écart (0/9 à 3 points) dans un parcours presque sans faute. Curry était en mission sur le match 6 et c’est exactement le domaine dans lequel nous pouvions l’attendre. Des shoots en première intention, des shoots après avoir fait tourner en bourrique la moitié de la défense Bostonienne. Il n’y avait pas grand chose à faire pour contrer le génie meneur shooteur. 34 pions, 7 rebonds, 7 passes mais surtout une moyenne de 44% depuis le parking dans ces finales (31/71 !!) et 31,2 points de moyenne.
De quoi lui permettre de lever le trophée de MVP des Finales ?
Please. Même si un temps, pour la beauté du geste, pour l’histoire, on aurait pu penser que Wiggins pourrait lever le trophée, la logique absolue est que Curry puisse ENFIN le brandir.
Enfin un titre de MVP des finales pour Curry ! Iguodala l’avait été en 2015 puis Durant avait « volé » -logiquement, n’exagérons rien- les honneurs à Curry en 2017 et 2018.
Les Warriors, c’est sa team, son sang et tout le monde peut enfin crier MVP en le voyant à présent.
Le Game 6, une histoire de séries
Le démarrage des C’s a été monstrueux, 12-2 infligé aux Warriors et puis… un 21-0 entre le 1er et le début du second quart-temps. Ensuite, quelques runs (7-0 pour les C’s) jusqu’à ce que les Warriors laissent entendre qu’ils ne lâcheraient rien, malgré les quelques tentatives de retour de Boston et surtout un 3ème QT où plus rien ne rentrait. La défense était resserrée, Wiggins en mode commando. Horford aura fait un très grand match avec des paniers hyper importants (19 points, 14 rebonds) bien aidé par un Brown brillant en attaque (34 points en 44 minutes) mais c’est cette fois Tatum qui n’aura pas été à la hauteur de l’événement. 3 fautes prises rapidement mais surtout un jeu d’attaque très décevant. On l’a senti parfois perdu, tentant des paniers ratés d’avance. Il termine avec « seulement » 13 points à 6/18 au shoot.
La constance des Warriors en attaque
Aucun des matchs ne s’est terminé avec un écart inférieur à 10 points. Pour le mega suspense, on repassera mais il faut noter que les Warriors ont été méthodiques dans leur fonctionnement en attaque. 108, 107, 100, 107, 104 puis 103 points inscrits. Certes, les armes, ils les ont et ils savent les utiliser mais entre la théorie et la pratique, il y a souvent un monde. Manifestement pas pour l’équipe de Steve Kerr qui applique à la perfection les plans de jeu, qui parvient à jouer sur les temps forts des uns et détecter un coup de mou des autres. Big up à Poole qui termine à 15 points sur ce Game 6 et surtout une série de 11 points en 6 minutes qui lancera parfaitement le big run de son équipe.
Draymond Green consultant, un peu trop tôt dans sa carrière ?
Il l’a ouverte sa grande bouche, encore et sûrement trop tôt. Dans un podcast, dont parlera Steve Kerr de façon légèrement résignée en disant que c’était comme ça aujourd’hui, que les joueurs parlaient sur les réseaux et qu’il fallait faire avec. Eh beh, quand t’as des gars comme ça à gérer dans ton vestiaire, tu ne dois pas t’ennuyer !
Un Charles Barkley en puissance, qui fera l’audience dans les années qui suivront sa carrière de joueur, sans aucun doute mais stp Dray, pour l’instant, concentre-toi sur ton jeu (ce qu’il a bien mieux fait d’ailleurs les 3 derniers matchs de la série). A l’instar d’un Rodman dont il s’est toujours présenté comme fan, on s’en fout qu’il ne score pas ou peu mais continue à jouer et ne pas déjouer en forçant des fautes idiotes, c’est là où il peut malheureusement desservir son équipe.
Tatum, Booker, même combat
Déception évidemment du côté de Boston et encore plus de Jayson Tatum, désignée future (présente…) star de la ligue, au même titre que Booker qui aura lui aussi eu les honneurs des Finales, sans succès pour le moment. Il n’aura pas réussi à faire passer l’étape du game 4 aux C’s, qui aurait évidemment fait pencher la balance très fortement en faveur des verts. Je n’attendais vraiment pas les C’s à cette position alors que les Suns auraient été plus logiques à la place des Warriors. Les C’s ont dû compter sur une faiblesse des Bucks et un naufrage des Nets. Mais leur retour en finales avec plus d’expérience ne me paraît pas impossible du tout dès la saison prochaine… A l’Ouest, qui peut affirmer que les Warriors resteront au sommet, quand Dallas, Memphis ou encore les Suns pourraient venir les combattre sur des séries au meilleur des 7 matchs ?
L’avenir reste brillant pour Tatum et Booker, sans aucun doute.
Andrew Wiggins, lève ton doigt bien haut et bien droit !
Se fondre dans un collectif pour un premier choix de draft, pas easy… surtout quand on est tellement critiqué, souvent injustement. Et puis arrive le moment où à la fin d’un game 6 d’une finale NBA, tu peux porter avec ta fille devant toi le trophée de champions, le sourire aux lèvres, le tout acclamé par tes coéquipiers.
Il s’est battu, il a fait le boulot plus que de raison, il s’est moulé, fondu mais pas coulé, au contraire, dans le collectif et l’esprit des Warriors et la récompense est là. Andrew Wiggins est champion NBA.
Respect à Al Horford qui réalise une très belle première série de finales, il aurait mérité lui aussi pour sa très belle carrière de soulever le trophée, mais ce n’est pas fini…
Pas de nouveau coach rookie champion
Udoka aura hissé cette équipe en finales NBA, il faudra s’en souvenir. Mais c’est bien Steve Kerr qui ajoute un nouveau titre à son palmarès déjà bien garni (9 titres en tout !), aussi bien en tant que joueur, qu’en tant que coach. L’école Popovich était très bien représentée lors de ces finales et on sait que l’homme derrière la dynastie des Spurs en est fier.
Les Warriors, un comeback d’anthologie
Il y a tout eu dans leur saison, un démarrage en trombes, les retours de blessures de Thompson après 2 ANS d’absence (blessé pendant les finales 2019) ! Puis de Curry, qui aura attiré toutes les lumières jusqu’à destabiliser l’équipe à cause de son record de shoots à 3 points. Puis la grosse baisse de régime après le record… mais c’est bien le 7ème titre de l’histoire du club qu’ont soulevé les joueurs la nuit dernière. 6 finales en 8 ans, 4 titres. Plus mauvais bilan il y a 2 ans à Champions NBA, si ça, c’est pas un comeback de folie…
J’espère que les fans de NBA que vous êtes avez savouré cette nouvelle saison, la 75ème, un peu spéciale car fêtée évidemment par l’organisation de la ligue. Une saison qui a aussi marqué le retour « à la normale » en termes de public. Maintenant, reposez-vous, la saison 2022-2023 repartira très vite (avec un beau match en janvier à Paris) et courage pour le vide que vous allez toutes et tous ressentir dès demain matin. La NBA est terminée pour cette saison mais va reprendre très vite !